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  Le Rap et les Femmes
 
Le Rap et les Femmes

 









Lorsque l’on parle de rap, on pense tout de suite à l’univers viril et masculin. Les femmes sont largement marginalisées et sous représentées dans le milieu très machiste (en général) du rap. Elles sont donc souvent au second plan, cantonnées aux refrains chantés des morceaux.

Si on retrace l’histoire de l’apparition des femmes dans le rap, c’est sans contexte dans le berceau du Hip Hop, aux Etats-Unis, que tout a commencé. Queen Latifah (son premier album «All hail the queen » sort en 1989) et Mc Lyte sont les pionnières du rap féminin, elles ont été les premières à être reconnues par les hommes. Citons aussi Missy Elliot, Lady of rage, Foxy B, Money Love, Lil kim, Sahwna et tant d’autres… Aux Etats-Unis, et on le voit davantage aujourd’hui, les femmes ont réussi à prouver que l’on pouvait être féminine et sexy et faire du rap, je pense notamment à Eve ou Lil kim.

En France, c’est au milieu des années 1980 que le rap féminin est apparut avec B-side et Melaaz avec son fameux titre « Non, non, non, Je marche en solitaire ». Il a fallut attendre les années 90 pour voir apparaître davantage de filles qui ont réussit à s’imposer comme Bams, Casey, Akissa ou encore Lady Laistee (son premier album Black Mama sort en 1999). Aujourd’hui, on peut dire que les rappeuses les plus connues en France sont Princess Anies, Keny Arkana, le groupe Enigmatik (créé en 1997 et de retour aujourd’hui) et Diam’s. Diam’s, qui s’est faite connaître avec le titre « Dj » est la première artiste rap à avoir conquit le grand public avec son album « Brut de Femme ».

En Afrique aussi, le rap féminin est bien présent. Mal connue, la scène rap féminine africaine est l’une des plus riches au monde. Selon le classement de la fédération internationale de Hip Hop, la Guinée est le 4ème pays après les Etats-Unis, la France et le Sénégal ayant le plus grand nombre de groupes. Au Sénégal d’ailleurs, les Ideal Black Girls sont de véritables stars et forment le groupe de référence du rap féminin en Afrique.

Quel constat au Maroc ?

Au Maroc, faire accepter le rap en tant que musique à part entière est déjà une grande étape, alors faire accepter les filles en est une autre ! Les rappeurs reprochent souvent aux filles de ne pas connaître la rue et son langage. Le Maroc est un pays assez conservateur où les principes sont très respectés, donc pour une fille pas question d’être vulgaire. Temps de Dresse du groupe X-side a dit : « Si tu es avec des mecs, il faut réussir à faire passer tes messages pour les convaincre. Les garçons connaissent la rue contrairement aux filles qui doivent batailler pour faire passer leurs messages. » Les rappeuses marocaines sont encore peu nombreuses mais peu à peu, certaines parviennent à s’imposer dans ce milieu assez fermé.

Bnat Rabat était l’un des premiers groupes de rap féminin au Maroc, composé à l’époque par Olivia et Exibita, le groupe n’existe plus aujourd’hui. Fati Show fait également partie de ces pionnières, ancienne membre du groupe « Mot de Passe », elle mène aujourd’hui une carrière solo. Les professionnels ont apprécié sa présence scénique durant le Boulevard des Jeunes Musiciens de 2005 et durant le festival « I love Hip Hop in Morocco ».

En 2003, on a découvert Fati Wiz grâce à l’époque à son feat avec Al Faress. Son mentor n’est autre que Nores, elle est d’ailleurs présente sur trois morceaux sur l’album Bit Ennar. Temps de Dresse fait quant à elle partie du groupe casablancais X-side, elle a réussit à s’imposer dans un groupe totalement masculin à la base, et techniquement c’est l’une des meilleures. Enfin, Dealeuz de Rime est une artiste à suivre de très près. Cette jeune artiste trilingue (arabe, français et anglais) de 18 ans a déjà un long parcours derrière elle. Elle réside en Thaïlande mais n’oublie pas d’où elle vient. Son maxi « Méditation » n’a pas vu le jour mais elle travaille actuellement sur plusieurs titres en arabe. D’autres jeunes artistes se font peu à peu connaître comme le groupe Tigresse Flow (groupe composé de Desastra, Mc Flow et Da Show).



L’émergence des filles dans le rap est donc lente mais progresse de plus en plus au Maroc. Les filles peuvent aborder des sujets différents comme la violence conjugale, le viol ou encore les problèmes que rencontrent les femmes dans les banlieues. Je tiens à encourager toutes ces filles, qui, il faut le souligner, travaillent sans concessions pour réussir à se faire entendre et pour gagner le respect de leurs pairs. Espérons donc que les années à venir seront celles de l’ouverture d’esprit et de la tolérance vis-à-vis des filles. Les marocaines ont des choses à dire et elles se feront entendre !!

 
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