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  hiphop
  culture de danse
 

Pendant toutes ces années passées comme esclaves, alors que les blancs, et les papes, s'interrogeaient sur la présence d'une âme chez les noires, ces mêmes noires tentaient de rendre moins pénible leur situation par une réminiscence artistique africaine enfouit au plus profond d'eux-mêmes. La danse, élément important de la culture traditionnelle et de la société africaine, va donc être essentielle pour les noires d'Amérique.

Indissociable des musiques que vont créer les noires d'amérique, la danse va se manifester au cours de l'évolution musicale sous plusieurs aspects.

La danse est l'élément essentiel du Hip Hop comme elle le fut avec le Jazz ; Buster Smith a dit "le jazz doit être strictement une musique de danse", Quincy Jones a aussi très bien exprimé cette soudure entre jazz et danse : "Autrefois, le dancing était le port d'attache de l'orchestre de Jazz… L'orchestre de danse et l'orchestre de Jazz, c'était tout un, c'était le même" ; citons également Teddy Wilson : "Sans la danse, le musicien de jazz est privé d'un stimulant indispensable". Dans le Jazz des origines, c'est les danseurs qui portent et soutiennent l'orchestre de Jazz, si les danseurs sont mauvais, l'orchestre sera mauvais ; et à Louis Armstrong d'ajouter pour confirmer l'importance de la danse dans la musique noire : "Vous ne pouvez voir ce qui se passe sur une piste de danse si vous avez les yeux rivés sur des partitions."

Ailleurs qu'aux USA, au Brésil, la danse africaine va se transformer en technique de combat, afin de lutter contre les esclavagistes. Mêlé aux rythmes brésiliens ce style de danse/combat s'appelle la capoiera.

La danse Hip Hop va donc s'inscrire dans cette continuité, au fur et à mesure que la forme musicale de la musique noire va évoluer… la danse va évoluer avec elle… James Brown sera sur scène l'un des monstres sacrés de la danse, les pas novateurs qu'il exécutait allait être une énorme source d'inspiration pour les jeunes danseurs de New York.

Mais à cette culture musicale africaine-américaine, va se greffer l'apport des portos-ricains du Bronx, qui, fans de disco (alors que les noirs préféraient davantage le funk) allaient venir se mêler aux noirs sur les pistes de danse.

La danse Hip Hop se compose de plusieurs spécialités :
• Le break dance qui tient en grande partie sont origine de la capoiera, est constitué de techniques et de mouvements effectués au sol de manière très acrobatique. Cette forme de danse est née à New York. Le Rocksteady crew, avec des danseurs comme Crazy Leg, Frosty Freeze, Ken Rock, les Dynamic Rockers, et les New York City breaker sont les têtes d'affiche de ce type de danse.
• Le deuxième principal type de danse dans le Hip Hop est l'Electric Boogie : lui est une danse qui vient de la côte Ouest des Etats-Unis où elle est appelée Electric Boogalloo, et est dansée sur les formes de Funk de cette côte (l'Electric boogie est connu en France sous le nom de Smurf). Elle est constituée de différentes techniques bien spécifiques, comme le popin', inventé par Boogalloo Jo ou encore le lockin' (blocage) créée à l'origine par Don Campbell. Le mime Marcel Marceau, figure populaire en France fut une des principales inspirations pour ce style de danse, sa renomée était mondiale et ses shows diffusés à la télé américaine. C'est aussi sur la côte Ouest que se développait le Hop Rock. C'est après son exportation à New York que l'Electric Boogaloo prend le nom de Electric Boogie. Mr Freeze, (qui passe comme étant l'inventeur de la marche arrière, plus tard popularisée par Michael Jackson sous le nom de Moonwalk) et le Rocksteady crew, ainsi que les Electric Boogie Force, sont les principaux acteurs de cette forme de danse à New York.

Rapidement les danseurs se trouvent être des vedettes dans leurs quartiers ; hors, c'est au début des années 70 que New York va connaître ses plus graves problèmes de gang ; la criminalité est en constante hausse, mais le Hip Hop et la danse représentent, pour les jeunes, une alternative aux gangs.

L'un des principes fondamentaux du Hip Hop et donc de la danse, c'est la compétition… les danseurs des différents quartiers s'affrontent sur les pistes à coup de passe passe, plutôt que dans la rue à coup de couteaux ou de revolver, ce qui n'empêchera pas certain défit de break de se finir avec les poings… Ces jeunes danseurs, adolescents, restent avant tout des jeunes du ghetto, mais ils canalisent leur rage dans la danse qui deviendra pour eux non seulement leur passion première mais aussi par la suite, une alternative à la vie dans la rue et à la misère, certes financière mais aussi mentale… Les danseurs sont alors surnommés les b. boys, le "b" étant l'abréviation de "breaking". Le mot break en anglais signifie "casser", dans les morceaux de musique (soul et funk) le break est le moment où le chanteur et les musiciens cessent de jouer, à l'exception de la batterie et de la basse qui seuls poursuivent à jouer le beat… Ces parties de morceaux étaient propices aux danseurs pour exercer leurs talents…et ça un DJ du nom de Kool Herc, l'avait bien compris, et c'est pour cette raison qu'il rejouait sur ses platines inlassablement (en jouant le même passage d'un même disque sur la platine de gauche et de droite) ces parties des morceaux, et c'est d'ailleurs lui qui surnomma les danseurs les b. boys. Plus tard l'appellation d'origine contrôlée b.boy (breakin' boy), prendra aussi le sens de " bad boy ", mais c'est à l'origine Kool Herc qui en est l'inventeur.

 
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